ATELIER DE RENFORCEMENT EN CAPACITES DES PERSONNELS DE LABORATOIRE DE SURVEILLANCE DE LA RESISTANCE AUX ANTIMICROMIBIENS A LA DETECTION ET LES TESTS DE SENSIBILITES
La résistance aux antimicrobiens (RAM) est devenue un problème majeur de santé publique. Devant cette menace le Cameroun à répondu favorablement depuis 2016 a l’appel à adhésion des pays au Système Mondial de Surveillance de la RAM (GLASS). Par la suite, il s’est engagé après l’adoption du Plan d’Action National à mettre en place un réseau de surveillance en laboratoire de la RAM selon l’approche « Une Santé ». La surveillance en laboratoire mise en place dès 2021 est passée de 8 sites sentinelles répartis dans 4 régions à 17 sites sentinelles avec 13 en santé humaine et 3 en santé animale et 1 site coordonnateur ; répartis dans 6 régions. Depuis le début de la collecte les rapports de 2021 et 2022 ont été développés et ont permis la collecte de 1521 échantillons prioritaires en 2021 contre 2102 en 2022. En santé humaine, les agents pathogènes prioritaires les plus isolés étaient: Escherichia coli; Klebsiella pneumoniae et Staphylococcus aureus. En santé animale, les agents pathogènes prioritaires les plus isolés étaient: Escherichia coli; Salmonella spp. et Staphylococcus aureus. Les résistances marquées aux pénicillines, céphalosporines de 1ère et 2ème générations chez les germes prioritaires isolés ont été observées.
C’est dans l’optique d’étendre la surveillance en laboratoire de la RAM à toute les régions qu’un atelier a été organisé du 28 Avril au 03 Mai 2024 au Laboratoire National de Santé Publique LNSP. Cet atelier avait pour objectif le renforcement en capacités des personnels de laboratoires de bacteriologie à la détection et à la surveillance de la RAM pour les bactéries pathogènes prioritaires d’origine humaine et animale. Nous avons reçu 45 participants venant de 23 sites avec pour profils être technicien de laboratoire pratiquant actuellement dans un laboratoire de santé humaine ou animale et plus précisément sur la paillasse de bacteriologie.
Sous la supervision de Mme l’Administrateur du LNSP Dr HADJA Epse CHERIF, du Pr GONSU assistée d’un pool de médecin biologiste et des biologistes nationaux, la méthodologie adoptée était la dispensation de modules; en cours interactifs de session théoriques et pratiques des fondamentaux sur la détection des pathogènes prioritaires à travers les modules :
- Généralités sur la résistance aux antimicrobiens
- Biosécurité et biosureté au laboratoire
- Management qualité et assurance qualité
- Gestions des réactifs, consommables et équipements
- Préparation des milieux de culture et contrôles de qualité
- Collecte, conservation et transport des échantillons biologiques et des souches bactériennes
- Isolement et identification des pathogènes prioritaires
- Test de sensibilité aux antibiotiques et détection des phénotypes de résistance
- Gestions des données de la résistance aux antimicrobiens
- Système de surveillance de la RAM basée sur les données du laboratoire au Cameroun.
Cette formation a conduit à capaciter 23 laboratoires de bactériologie repartis sur toute l’étendue du territoire camerounais, dans l’optique d’avoir une amélioration de la qualité des données générer en laboratoires de santé humaine et animale ; de permettre de suivre l’évolution des microorganismes aux agents antimicrobiens ; de lutter contre l’émergence des multirésistances aux antimicrobiens à partir du laboratoire et permettre une prise de décision en SANTE.
